Le mandarin

Le mandarin

1979, acrylique sur toile, 116 x 89 cm
Coll. Fondation Gaston Bertrand
N° inv. 1436

Parmi les études de personnages masculins, sans conteste ce sont celles à l’origine du Portrait de Maître Marcel La Haye qui engendrèrent les plus nombreuses et fécondes variations. Durant des années, l’artiste ne cessa de reprendre tel ou tel croquis afin de créer des sortes d’icônes où, sous la poussée croissante de tracés calligraphiques de plus en plus autonomes, s’observait un effacement presque total du modèle. De celui-ci n’étaient retenus que des éléments disparates : tel arrondi de la lèvre, la morphologie d’un œil, le losange formé par la rencontre des pouces et des index, les plis d’une manche ample. Naquirent ainsi les versions postérieures aux trois portraits peints de l’homme de loi et qui s’intitulèrent L’homme à la toge (1969), Figure aux ombres transparentes (1971), … et enfin Le Mandarin (1979).
Appartenant à la magistrale galerie de figures peintes par Bertrand, il est aisé de constater combien l’artiste a recouru de plus en plus audacieusement à ce procédé plastique qui consiste à découper le masque de la figure, à occulter les parties du visage, souvent l’orbite de l’œil, voire même une partie de la boîte crânienne, à jouer sur des lacunes et des vides qui remodèlent la figure selon des intentions expressives dont seul le peintre détient les clés.

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