GASTON BERTRAND
(1910-1994)

Gaston Bertrand, 1974 © Jacques Kievits.
« Je préfère me tromper, au regard des autres ou de la mode d'aujourd'hui, car ce n'est pas se tromper que d'affirmer dans la sincérité, le profond de soi-même, plutôt que d'avoir raison aux regards des autres et ainsi satisfaire ce que le climat d'aujourd'hui pourrait attendre de moi. »
Gaston Bertrand
L’œuvre de Bertrand, qui toujours décanta le réel selon une épure mentale personnelle, architecturale dans sa construction à l’accentuation linéaire des droites et des courbes, omettant les fioritures à moins que celles-ci soient indispensables au discours esthétique recherché, cette oeuvre donc n’opposa jamais la réalité apparente qui interpella si souvent l’artiste au monde plastique inventé par lui. La symbiose entre ces deux univers s’opéra suivant un processus déductif (*) où subsiste une ressemblance, cette référence au réel qui jamais ne s’évanouit totalement. Telle est la réponse picturale offerte par Gaston Bertrand, incontestablement l’un des maîtres belges de l’art moderne. Ni furtive ni futile, son œuvre réfléchie et élégante, parfois incisive et ascétique par l’affirmation de l’angularité des paysages et architectures comme des figures, s’est inscrite dans la longévité propre à l’authenticité intérieure de l’artiste.
(*) Serge Goyens de Heusch, Art belge au XXème siècle, Ed. Racine, 2006.

1986, huile sur toile, 89x146cm

1952, aquarelle, 27x18cm

1972, aquarelle, 32,5x26cm

1986, huile sur toile, 89x146cm
